À l’occasion de la Journée internationale des volontaires, ce 5 décembre, lumière sur ces femmes et hommes qui, dans l’ombre, contribuent au bon fonctionnement du tissu social. Indispensables mais souvent méconnus, les volontaires jouent un rôle central dans de nombreux services sociaux, tout en étant couverts par un cadre juridique spécifique.
Un rôle fondamental dans le secteur social
En Belgique, les bénévoles sont omniprésents dans le secteur social : aide alimentaire, accompagnement des personnes âgées ou handicapées, soutien scolaire, inclusion des personnes précarisées, etc. Leur engagement, souvent motivé par des valeurs humaines fortes, permet de renforcer le lien social, de pallier les manques structurels et de garantir une certaine continuité dans les services à la population.
D’après les chiffres du Centre pour le volontariat, plus de 1,1 million de Belges s’engagent régulièrement comme volontaires, dont une part importante dans des associations à vocation sociale.
Volontariat ou bénévolat : quelles différences ?
En Belgique, on parle plutôt de volontariat, notion encadrée juridiquement par la loi du 3 juillet 2005 relative aux droits des volontaires. Le terme "bénévole" est davantage d’usage courant, sans distinction réelle dans les pratiques, mais le terme juridique reste "volontaire".
Le volontaire exerce une activité sans rémunération (hormis éventuellement un défraiement), en dehors de tout contrat de travail ou lien hiérarchique. Il agit librement, sans obligation, et peut mettre fin à son engagement à tout moment.
Un cadre juridique clair pour protéger tous les acteurs
La loi de 2005 encadre strictement l’activité des volontaires. Elle impose plusieurs obligations aux organisations qui font appel à eux :
Information : le volontaire doit être informé clairement sur ses droits, obligations, missions, et sur l’assurance qui le couvre.
Assurance obligatoire : les structures doivent souscrire une assurance responsabilité civile, et parfois une assurance accident.
Défraiement limité : les volontaires peuvent être indemnisés, soit de manière forfaitaire (jusqu’à un plafond annuel fixé), soit sur base de frais réels.
En 2019, une nouvelle réglementation a précisé ces montants et a encadré plus strictement les activités pour éviter toute forme de concurrence déloyale avec le travail rémunéré.
Défraiements
Le défraiement des volontaires est possible selon 2 systèmes sont possibles : le remboursement forfaitaire ou le remboursement des frais réels. En 2025, les plafonds pour le système forfaitaire étaient de :
42,31 € / jour - montant journalier maximum
1 692,51 € / an - montant annuel maximum
Ces montants sont indexés chaque année.
Un levier citoyen à valoriser
À l’heure où les défis sociaux se multiplient (précarité, isolement, crise migratoire, etc.), le volontariat reste un outil précieux de cohésion sociale. Il mérite d’être valorisé, encadré et soutenu à la hauteur de son impact réel sur le terrain.
