Avec l’allongement de l’espérance de vie, de plus en plus de Belges continuent à conduire au-delà de 70 ou 80 ans. La voiture reste un symbole d’autonomie, mais le vieillissement pose des questions de sécurité routière.

Enjeu de mobilité et d’autonomie

Pour de nombreux aînés, la voiture est bien plus qu’un simple moyen de transport. Elle permet de :

  • maintenir une vie sociale active ;
  • accéder facilement aux services de santé ou aux commerces ;
  • préserver l’indépendance, notamment dans les zones rurales mal desservies par les transports publics.

Évolution des capacités avec l’âge

Le vieillissement entraîne naturellement :

  • une diminution progressive de la vue et de l’audition ;
  • un ralentissement des réflexes ;
  • des problèmes d’attention ou de concentration ;
  • une sensibilité accrue à certains médicaments.

Ces facteurs ne signifient pas qu’un senior est automatiquement un conducteur dangereux, mais ils nécessitent une vigilance accrue.

Cadre légal

Le permis de conduire belge n’impose aucun examen médical automatique à partir d’un certain âge.
Cependant, un contrôle médical peut être exigé :

  • soit en cas de pathologie déclarée,
  • soit après un accident,
  • soit sur signalement médical.

Le conducteur doit s’assurer lui-même qu’il est apte à conduire.
En cas de doute, un médecin peut recommander un examen d’aptitude auprès du SPF Mobilité.

    Rôle de l’assurance

    Même si l’assurance RC auto est obligatoire et identique pour tous, les assureurs tiennent compte :

    • du profil de risque ;
    • du kilométrage annuel souvent plus faible chez les seniors ;
    • de l’historique de sinistres.

    Cela peut se traduire par des primes adaptées, voire des franchises spécifiques.
    L’absence de déclaration d’un problème de santé grave pouvant affecter la conduite peut entraîner un refus d’indemnisation en cas d’accident.

    Prévention et bonnes pratiques

    Pour les séniors qui souhaitent rester le plus longtemps au volant, voici quelques conseils :

    • effectuer des contrôles médicaux réguliers : vue, audition, prise de médicaments ;
    • suivre des formations de conduite défensive ou de remise à niveau (proposées par certaines associations de mobilité) ;
    • choisir un véhicule adapté : aides à la conduite (caméras, systèmes d’assistance), boîte automatique ;
    • planifier ses trajets : éviter les heures de pointe ou la conduite de nuit si la vision baisse.

     Alternatives et mobilité durable

    Pour certains, la transition progressive vers d’autres modes de transport est nécessaire, comme le bus, le train ou le taxi.
    Ces so
    lutions aident à maintenir la liberté de déplacement tout en réduisant le risque routier.

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