L'article du Code pénal qui règle le secret professionnel liste certaines professions qui sont tenues au secret professionnel :

  • médecins ;
  • chirurgiens ;
  • officiers de santé ;
  • pharmaciens ;
  • sages-femmes.

Mais il ajoute : "et toutes autres personnes dépositaires, par état ou par profession, des secrets qu’on leur confie (…)".

Le critère est celui du « confident nécessaire »: si, pour exercer votre fonction, vous devez connaître certaines informations privées et avoir une relation de confiance avec la personne qui se confie, vous êtes un confident nécessaire.

C’est donc la fonction que vous exercez qui est déterminante, plus que votre qualification.

La jurisprudence a progressivement précisé qui était ou non tenu au secret professionnel.

Sont tenus au secret professionnel :

  • les avocats ;
  • les notaires ;
  • les ministres du culte (prêtres, etc.) ;
  • les psychologues ;
  • les infirmiers ;
  • les kinésithérapeutes ;
  • les dentistes ;
  • les conducteurs d’ambulance ;
  • les conseillers conjugaux ;
  • les magistrat ;
  • les greffiers ;
  • les huissiers de justice ;
  • etc.

Les bénévolesauxiliaires, aides, stagiaires et collaborateurs indispensables des professions tenues au secret professionnel sont aussi tenus au secret professionnel.

Par exemple, la secrétaire d’un médecin doit respecter le secret professionnel car pour exercer sa fonction elle doit établir les dossiers et connaître certaines informations au sujet des patients (ne fût-ce que leur nom).
Par contre, la femme de ménage du cabinet médical peut très bien exercer sa fonction sans accéder à ces informations. Elle n’est donc pas tenue au secret professionnel. Mais il faut veiller à ranger et cacher les informations confidentielles avant son passage.

Des lois particulières mentionnent que certaines personnes sont tenues au secret professionnel. Par exemple :

Certains codes de déontologie propres à une profession ou à un secteur précisent que les travailleurs sont tenus au secret professionnel.
Par exemple, le code de déontologie des assistants sociaux, celui des psychologues et celui de l’aide à la jeunesse.

Mais attention, ces codes de déontologie n’ont pas la même valeur qu’une loi. Le non-respect de ces codes peut entraîner des sanctions déontologiques, mais pas des sanctions pénales.

Inversement, certains tribunaux ont estimé que des personnes n’étaient pas tenues au secret professionnel :

  • les banquiers ;
  • les journalistes ;
  • les courtiers d’assurance ;
  • les conseillers juridiques et fiscaux ;
  • etc.

Mais attention, cela ne veut pas dire que ces personnes peuvent révéler toutes les informations qu’elles apprennent dans leur profession. La plupart du temps, elles doivent respecter un devoir de discrétion.
Dans la pratique, cela revient à peu près au même : le professionnel doit se taire.

Attention, vous pouvez être tenu au secret professionnel même si votre contrat de travail ne le précise pas.

Pour plus d’informations vous pouvez consulter :

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