Non, pas nécessairement.

Chacun des parents peut se présenter seul auprès d'un tiers (directeur d'école, professeur, médecin, banquier, commune, etc.) et prendre une décision qui relève de l'autorité parentale (inscrire l'enfant à l'école, faire soigner son enfant, etc.), sans devoir prouver que l'autre a donné son accord à cette décision.

C'est ce qu'on appelle la présomption d'accord.

Le tiers peut exécuter l'acte demandé par un seul des parents, à condition qu'il n'ait pas connaissance du désaccord de l'autre parent. On dit que le tiers doit être "de bonne foi". Si le tiers sait que l'autre parent n'est pas d'accord avec cet acte, il est "de mauvaise foi". Il peut être tenu responsable d'avoir exécuté un acte sans l'accord des 2 parents. Lorsque les parents sont séparés, les tiers doivent donc être vigilants pour ces prises de décision.

Le parent qui n'a pas donné son accord et s'oppose à la décision prise par l'autre parents peut :

  • faire appel à un médiateur pour trouver une solution amiable, en privilégiant le dialogue ;
  • demander au juge de la famille (ou au juge des référés en cas d'urgence) :
    • d'annuler l'acte (s'il a déjà été exécuté) ;
      ou
    • d'interdire l'acte.

Attention, pour certains actesla présomption d'accord des parents ne joue pas. Le tiers doit alors avoir l'accord des 2 parents. C'est par exemple le cas pour :

  • l'adoption de l'enfant mineur ;
  • l'euthanasie de l'enfant mineur; 
  • le mariage d'un enfant mineur.  

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